BIARRITZ : UN PATRIMOINE SAUVEGARDÉ, À L'ÉPOQUE
On remarque un peu plus haut la Villa LABAT (du nom de son propriétaire Félix Labat), mise en vente en 1908 pour permettre la construction d'un ensemble hôtelier moderne pour l'époque, à l'emplacement de l'actuelle résidence Carlton.
Un amoureux de Biarritz, déjà opposé à la destruction d'un pan du patrimoine local, se porte acquéreur de la villa, la fait démonter intégralement pour la reconstruire à l'endroit que nous connaissons aujourd'hui, au-delà de l'Église orthodoxe russe. Il la rebaptise Villa Cyrano, en hommage au célèbre poète et dramaturge Edmond Rostand.
En 2016, la médiathèque de Biarritz avait organisé une exposition comme nous n'en voyons hélas plus à Biarritz «Biarritz, le mystère Boulant» qui retraçait cette incroyable saga familiale.
Le journaliste Emmanuel Planes rappelait que «Le nom d’Alfred Boulant (1855-1927) n’est pas forcément familier des Biarrots d’aujourd’hui. Et pourtant, après avoir épousé Léontine Magny, d’une famille de restaurateurs parisiens, il «fait ses griffes» avec son oncle Émile Catelain au parc Helder et au Café anglais, aujourd’hui Café de Paris, il fut le propriétaire du Casino Bellevue puis le concessionnaire du Casino municipal, au point d’être surnommé «le grand seigneur du tapis vert.» Il étoffa son patrimoine avec l’acquisition de l’Hôtel d’Angleterre et de plusieurs villas telles que Cyrano, Édouard-VII, Nanette (Chanterelle), ou Nirvana. Et c’est à lui que l’on doit, après le terrible incendie de 1903, la reconstruction de l’Hôtel du Palais sur les décombres de l’ancienne villa Eugénie. Autant dire que le destin d’Alfred Boulant et de sa famille est étroitement lié au patrimoine de Biarritz.».
Quant au Pavillon Henri IV, il sera démoli et fera place à l'actuelle résidence Henri IV.